FIVAPE : Vers une taxe sur la vape de 0.15€ par mililitre ?

FIVAPE : Vers une taxe sur la vape de 0.15€ par mililitre ?
16 octobre 2024 Tiphanie

Le communiqué de presse du 15 octobre 2024 publié par l’association FIVAPE déclare que l’industrie du tabac pourrait avoir un impact sur le monde de la vape, de par la volonté de mettre en place une taxe sur les e-liquides.

Une taxe qui pourrait faire grimper les prix de 38%

Alors que le vapotage est depuis plus de 10 ans l’outil n°1 pour aider au sevrage tabagique, son avenir pourrait être compromis. La FIVAPE a récemment été mise au courant d’un projet de taxation sur les e-liquides, que ceux-ci contiennent ou non de la nicotine.

La taxe sur la vape en France s’élèverait à 0,15€ par millilitre.

Celle-ci serait issue de la volonté des cigarettiers de freiner l’essor du vapotage afin que leurs produits soient avantagés, l’apparition de la cigarette électronique ayant fait baisser le taux de tabagisme chez les adultes. Selon un article intitulé Prévalence du tabagisme et du vapotage en France métropolitaine parmi les 18-75 ans, le taux de tabagisme était de 29.4% en 2016 contre 24% en 2019. Toutefois, la prévalence tabagisme subit une stagnation depuis 2019 à cause de l’industrie du tabac qui persiste, malgré tous les enjeux de santé.

Une taxe qui n’aurait pas d’effet sur l’industrie du tabac

Le projet de mise en place d’une taxe sur les e-liquides n’a que peu d’effet sur les produits de l’industrie du tabac ; les cartouches de puffs rechargeables, vendues en tabac, subiraient une augmentation de 7.5%, contre une moyenne de 25 à 38% sur tout le reste du marché de la vape. En clair, seuls les produits déjà disponibles en tabac et souvent achetés dans ces points de vente resteraient accessibles après l’application d’une taxe.

Une lutte entre la vape et l’industrie du tabac

Les professionnels indépendants possèdent actuellement 85% du marché de la vape, contre 15% pour l’industrie du tabac et, forcément, ce faible pourcentage les dérange. Ces parts de marchés s’expliquent par les puffs rechargeables à cartouches pré-remplies proposées par l’industrie du tabac. 

En ne pensant qu’à l’argent, l’industrie du tabac veut imposer sa volonté de remplacer tout le marché de la vape par les puffs rechargeables qu’elle possède et ainsi empêcher les boutiques de vape indépendantes de survivre ; pour rappel, ce sont les seules qui proposent de vrais conseils sur le sevrage tabagique et vapologique.

Pour rappel, les spécialistes de la vape représentent plus de 4000 boutiques spécialisées et de sites e-commerce. Leur impact génère un accès national à des produits de sevrage tabagique efficaces et qualitatifs. Les laboratoires servant à la conception des arômes des e-liquides sont soumis à des niveaux d’exigence et de sécurité, dignes d’une industrie de pointe. En grande majorité, les vendeuses et vendeurs en boutique spécialisée de vape sont compétents sur le sujet même de la vape et du tabac, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour les buralistes.

La mise en place d’une taxe sur les e-liquides : les effets néfastes

Taxer les e-liquides irait à l’encontre d’une logique sanitaire, puisque celle-ci méprise l’expérience et les résultats obtenus via la vape, considérée comme l’outil numéro 1 d’aide à l’arrêt du tabac.

Bien que la volonté de l’industrie du tabac est compréhensible, y répondre de manière aveugle va à l’encontre de nombreux principes :

  • Les fumeurs qui cherchent à arrêter pourraient être découragés, puisque la vape permet la réalisation d’économies ;
  • Le budget des vapoteurs pourrait être menacé, et les encourager à reprendre la cigarette ;
  • La vape améliore la santé, permettant une économie en faveur de la sécurité sociale, puisque le nombre de pathologies liées au tabac est réduite ;
  • Cette taxe de 0,15€/ml fait augmenter le prix des e-liquides petits et grands formats de 25% et 38%. Par exemple, le e-liquide FR-M de chez Alfaliquid passerait de 5.90€ à 7.40€ et le Red Astaire 50ml passerait de 19.90€ à 27.40€. Le tout évidemment irait dans les poches de l’état, les revendeurs n’y pouvant strictement rien ;
  • Les cartouches jetables d’une contenance majoritaire de 2ml verraient leur prix n’augmenter que de 7,5%, encourageant les vapoteurs à utiliser des systèmes polluants et vendus chez les buralistes.

Les écarts de prix auraient un impact considérable sur les populations les plus démunies, qui consomment beaucoup de tabac. C’est même la naissance d’un marché noir sur les produits de la vape qui risquerait de voir le jour.

Le secteur de la vape appelle donc les pouvoirs publics à ne plus céder aux injonctions et projets souvent toxiques de l’industrie du tabac qui pourrait en tirer un bénéfice en transférant le marché de la vape vers ses propres points de vente, réduisant l’efficacité sanitaire. Rappelons que la vape est un allié pour le sevrage tabagique, et que l’ennemi de la santé publique reste le tabac.

Faut-il préparer son stock avant l’arrivée d’une taxe ?

Difficile de vous dire s’il est nécessaire dès maintenant de faire vos stocks de e-liquides et bases. Nous n’avons aucune idée de si cette taxe précisément va arriver ni quand elle pourrait être lancée. Néanmoins, le principe même d’une taxation finira de la vape bien par arriver un jour en France, sans pour autant savoir en avance le montant au millilitre.


Source : fivape.org

Publié dans : Lois, société, réglementations de la vape

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