Outil de sevrage tabagique, la cigarette électronique est une aide dans la démarche d’arrêt du tabac. Si les e-liquides utilisés dans la vape peuvent contenir de la nicotine et être la source d’une addiction à la cigarette électronique, qu’en est-il de la ecigarette en elle-même ? Taffe-elec se penche sur le sujet afin de vous aider à savoir si la vapoteuse peut créer une dépendance.
Utilisée quotidiennement, la cigarette électronique est un outil de sevrage tabagique dont la fréquence et le rythme d’utilisation dépendent de plusieurs facteurs. Ceux-ci peuvent faire l’objet d’une addiction, dont les raisons sont multiples.
La nicotine
En cas de sevrage tabagique, la nicotine, qui existe sous plusieurs formes (toujours liquide mais en nicotine dite standard ou en sels de nicotine), joue un rôle important puisqu’elle permet au vapoteur débutant d’obtenir le taux de nicotine en adéquation avec sa consommation de cigarettes classiques. A titre d’exemple, un taux de 3mg est généralement conseillé à un fumeur occasionnel.
Toutefois, cette substance présente naturellement dans les feuilles de tabac agit sur les récepteurs de dopamine du cerveau, renforçant les neurones chargés de la récompense, amenant ensuite à une dépendance quasi inéluctable. La nicotine n’est pas dangereuse, mais est très addictive et c’est son lien avec le tabac fumé qui crée la confusion.
Le geste de la cigarette électronique
A l’inverse de la nicotine, la cigarette électronique en elle-même ne va pas provoquer d’effet sur le système nerveux, mais peut créer une dépendance comportementale liée à l’action de fumer et de vapoter.
Cette dépendance est liée au fait d’avoir quelque chose dans les mains, puis de le porter à sa bouche pour en inhaler de la fumée de façon quotidienne et constante. A force de vapoter, votre habitude s’ancre et peut être favorisée par plusieurs facteurs.
Les facteurs matériels
Entendons par-là qu’une cigarette électronique, contrairement aux cigarettes classiques, est plus simple d’utilisation sur la consommation pure (cela ne concerne donc pas la préparation avec changement de résistance par exemple). Elle ne nécessite pas de briquet et se démarre à l’aide d’une simple pression à effectuer sur le bouton d’alimentation ou avec un premier tirage ; parfois même, pas besoin de bouton.
Dans l’autre sens, l’un des problèmes majeurs de la cigarette électronique qui peut amener quelqu’un à abandonner durant les premières semaines n’est autre que la complexité d’entretien. Au fil du temps, l’on s’habitue et tout devient simple. Mais au départ, recharger le clearomiseur, acheter ses e-liquides, changer de résistance, charger la batterie peuvent être décourageants. C’est aussi l’une des raisons de la création des puffs, qui ne demandent qu’à vapoter sans penser au reste.
Les facteurs émotionnels
Stress, anxiété, joie ou encore détente sont des moments où le vapotage est particulièrement sollicité. L’état émotionnel et la vape sont étroitement liés. En effet, utiliser sa cigarette électronique lorsque le vapoteur traverse une période de joie, vapoter permet un renforcement positif. Pour une période de stress, l’effet inverse se produit : vapoter permet de soulager temporairement les effets ressentis.
Il en va de même pour les périodes de la journée où l’envie de vapoter est la plus forte, comme après un repas, après une boisson ou pendant les pauses professionnelles ou journalières.
Les facteurs sociaux
Le facteur social est, de facto, l’un de ceux qui peuvent avoir une influence sur l’envie et le rythme de vape. Lorsque quelqu’un vapote et propose d’essayer pour une raison ou pour une autre à une tierce personne, il peut être parfois tentant de se laisser aller.
De plus, si une autre personne invite à la vape de façon quotidienne et que vous acceptez à chaque occasion, il se peut cela devienne une habitude et qu’une addiction à la cigarette électronique se crée. Si vous souhaitez entamer une démarche d’arrêt du tabac via la cigarette électronique, il est préférable de s’y mettre de sa propre volonté, et non pas sous une pression sociale. Et comme toujours : si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.
Publié dans : La santé et la vape