Après un premier courrier fin 2024 exigeant de taxer les produits du vapotage, une nouvelle lettre a été adressée début mars à Olivier Várhelyi, commissaire européen à la Santé et au Bien-être animal. Dans ce courrier, 12 pays de l’Union européenne s’assemblent afin d’exiger des mesures plus drastiques concernant les produits du vapotage.
Une pression croissante pour durcir les lois sur les produits du vapotage
Mécontents du report de la TPD, les ministres de la Santé de 12 pays européens ont envoyé un courrier à Olivier Várhelyi afin d’exiger un durcissement des lois concernant la vape. Parmi ces pays, on retrouve les Pays-Bas, la Belgique, l’Estonie, la France, l’Irlande, le Luxembourg, la Lettonie, la Finlande, Malte, la Lituanie, l’Espagne et la Slovénie.
Ces pays s’assemblent dans l’objectif de reprendre le débat autour de la Directive sur les Produits du Tabac afin d’obtenir une harmonisation totale au niveau de l’Union européenne. Certains membres sont particulièrement contrariés par l’absence de discussion au sujet du vapotage. C’est notamment le cas des Pays-Bas, qui a interdit les arômes en 2023, et qui depuis, voit que les ventes en ligne des pays voisins ont drastiquement augmenté.
Dans la lettre envoyée à Várhelyi, les membres exigent un durcissement à plusieurs niveaux :
- Une restriction des arômes, voire même une interdiction de ces derniers. Les différentes saveurs disponibles pour les e-liquides, notamment les arômes fruités et de desserts sont, selon eux, trop attractifs pour les jeunes ;
- Une augmentation des taxes sur les produits du vapotage, puisqu’ils les jugent trop accessibles ;
- Des emballages des produits du tabac et de la vape plus neutre, et dotés davantage d’avertissements sanitaires.
Derrière ces requêtes, cette initiative vise un objectif plus grand : celui de diminuer grandement le nombre de fumeurs, afin de créer une génération sans tabac d’ici 2040.
Quelles sont les conséquences pour les vapoteurs ?
Si ces mesures venaient à être mises en œuvre, elles pourraient profondément restructurer le marché de la vape. Aujourd’hui, une grande partie des vapoteurs s’appuient sur la diversité des arômes pour réussir leur sevrage tabagique. En interdisant certains arômes, leur sevrage tabagique grâce à la cigarette électronique risque d’être mis à mal, ce qui pourrait conduire à une reprise du tabac.
Les vapoteurs ne sont pas les seuls à être directement impactés par ces mesures. Les professionnels de la vape pourraient se retrouver fragilisés en augmentant leur prix, et ainsi se retrouver avec un chiffre d’affaires menacé. Cela rendrait la vape encore moins accessible, avec comme risque de décourager davantage les vapoteurs.
Ce qu’il faut retenir
La réglementation européenne concernant la vape pourrait connaître un tournant majeur, avec des restrictions sur les arômes et une fiscalité renforcée. Si l’objectif est de lutter contre le tabagisme, ces mesures soulèvent des inquiétudes quant à leur impact sur le sevrage tabagique, ainsi que sur l’équilibre économique du secteur.
Source : https://www.euronews.com/my-europe/2025/03/25/health-ministers-urge-the-european-commission-to-boost-anti-tobacco-action
Publié dans : Lois, société, réglementations de la vape