Vous avez décidé d’aller au ski en emmenant votre cigarette électronique mais vous ignorez si cela peut avoir des conséquences sur votre vapoteuse ? Taffe-elec vous propose d’éclaircir la question.
Selon le code de la santé publique et l’article L3513-6, entré en vigueur depuis le 21 mai 2016, le vapotage est interdit dans 3 catégories de lieux : les établissements scolaires et les établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs, les moyens de transport collectif fermés et les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif.
Puisque les stations de ski ne font pas partie de ces catégories de lieu, il est en théorie possible de vapoter dans les stations de ski. Toutefois, pour les logements au sein des stations, il peut arriver que le chef d’établissement décide d’interdire la vape au sein de son établissement. Il est donc nécessaire de se renseigner auprès des stations de ski dans lesquelles vous souhaitez séjourner.
Si la cigarette classique est interdite dans les stations de ski, certaines d’entre elles, comme le Mont Rigaud au Canada, souhaitent développer un environnement sans fumée. Ainsi, il est interdit de vapoter à l’intérieur des bâtiments ainsi qu’à l’extérieur (files d’attente, remontée mécanique, tapis magique, pistes de ski, sentiers de vélo, etc…).
Si la station de ski dans laquelle vous souhaitez aller autorise la vape sur ses pistes, sachez que l’altitude provoque quelques effets sur la cigarette électronique et l’e-liquide.
Plus vous allez en hauteur, plus la pression atmosphérique diminue. Ces deux phénomènes vont avoir une influence sur la densité de l’air qui va alors contenir moins d’oxygène. Cela va altérer la production de vapeur ainsi que la quantité et la saveur d’e-liquide présent dans la cigarette électronique.
Tout comme le froid, la pression atmosphérique peut avoir un impact sur la consistance des e-liquides. Plus elle est présente, plus le volume d’air dans le réservoir augmente, poussant ainsi l’e-liquide dans le clearomiseur. Cela peut donc se résulter par une fuite inattendue.
Cette pression peut également avoir une influence sur la consistance d’un e-liquide, en particulier chez ceux ayant un fort pourcentage en glycérine végétale (VG). Les e-liquides high VG présentent une certaine viscosité qui s’accentue avec la baisse des températures.
De manière générale, une cigarette électronique résiste très bien au froid, de par les matériaux qui la composent. Néanmoins, si celle-ci est exposée au froid sur une longue durée, elle pourrait givrer et de la condensation pourrait se former à l’intérieur de la box.
Pour la partie extérieure, qu’il s’agisse de métal ou de plastique, ces deux matériaux résistent au froid et à des températures négatives. Sur ce point, il n’y a donc aucun risque.
Le pyrex du réservoir résiste également à des chocs thermiques pouvant atteindre 220°C, du fait de son coefficient de dilatation thermique faible. Capable de résister à des températures extrêmes situées entre -40°C et 300°C, le verre borosilicaté trempé est également résistant à des chocs mécaniques. Il ne risque donc pas de se briser si vous emmenez vôtre cigarette électronique au ski.
Les accus, batterie amovible de la cigarette électronique, ne sont pas forcément compatibles avec des températures basses. Affaiblis par le froid, ils voient leur performance être affaiblie. Sur le long terme, leur autonomie risque d’être plus faible. Cela vaut également pour les batteries directement intégrées aux e-cigarettes.
Dans de rares cas, il peut arriver qu’une forte pression atmosphérique entraîne un dysfonctionnement de la batterie, en exerçant une pression sur la structure interne.
Le froid peut également entraîner une modification de la consistance du e-liquide. Ceux-ci peuvent geler à des températures excessivement froides. Si la glycérine végétale gèle à une température avoisinant les 13°C, ce n’est pas le cas du propylène glycol qui ne gèle qu’à partir d’une température de -59°C. Un e-liquide étant composé de ces deux ingrédients, il n’y a aucun risque que le e-liquide gèle.
Toutefois, le froid peut rendre le e-liquide plus visqueux. Cela se ressentira par un tirage moins aérien, du fait que le e-liquide éprouvera des difficultés à remonter dans la mèche lorsque celle-ci est sèche. Le risque de dry hit est également accru.
Pour un séjour au ski, il est préférable de se tourner vers des e-liquides high PG, ayant un taux élevé de propylène glycol, ou ceux ayant un taux PG/VG de 50/50. Ainsi, la vape est davantage confortable durant le voyage en montagne.
SI vous vous rendez au ski, quelques précautions sont de rigueur afin de protéger votre cigarette électronique.
Dans la mesure du possible, gardez votre e-cigarette au chaud. Privilégiez un endroit où elle ne risque pas de subir un choc, comme par exemple l’endroit où vous logez. Si vous souhaitez absolument la prendre avec vous, gardez votre cigarette électronique au chaud, comme par exemple dans la poche intérieure de votre manteau. Il est également préférable de la transporter dans un étui de protection qui limite les risques de choc.
Opter pour un clearomiseur ayant un airflow réglable situé sur la partie supérieure permet déjà de limiter les risques de fuite. Accompagnez-le de résistances adaptées au taux PG/VG du e-liquide afin d’éviter tout désagrément.
Les batteries fonctionnant moins bien avec le froid, il est préférable d’attendre que la batterie revienne à une température ambiante d’environ 20°C avant d’effectuer une quelconque recharge.
Publié dans : Lois, société, réglementations de la vape
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