
Catégories du blog
- Astuces, conseils, guides (71)
- E-liquides (29)
- La santé et la vape (46)
- La vape en général (191)
- Lois, société, réglementations de la vape (44)
- Matériel (25)
- Nouveautés (5)
- Tests de produits (41)
Récemment, la cigarette électronique a suscité de nombreux débats. Selon la théorie de l’effet passerelle, le vapotage serait une porte d’entrée vers le tabac. Une étude américaine publiée dans la revue médicale Harm Reduction Journal ce 18 juillet, nous explique que cette information est en réalité controversée.
Comme son nom le laisse penser, la théorie de l’effet passerelle avance que l’utilisation de la cigarette électronique pourrait inciter les vapoteurs, en particulier les jeunes, au tabagisme. Cette théorie est loin d’être nouvelle, puisqu’elle à vu le jour dans les années 70. Autrefois, elle était utilisée pour expliquer le possible lien entre la consommation de drogues licites (alcool et tabac) et illicites (cannabis et héroïne).
L’argument principal utilisé lorsque l’on évoque l’effet passerelle, est que l’exposition à la nicotine par le biais du vapotage pourrait amener à une dépendance. Les non-fumeurs qui testent la cigarette électronique, notamment les adolescents, seraient donc plus à même de tomber dans le tabagisme que ceux qui n’ont jamais vapoté.
Particulièrement appréciée des acteurs antivape, la théorie de l’effet passerelle a pourtant été maintes fois mise en doute par des travaux scientifiques. Certains médecins, comme le professeur B. Dautzenberg, pneumologue à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière et ancien Président de l’Office Français de Prévention du tabagisme, affirmait en conclusion d’une étude que cette théorie n’existait pas.
Parue le 18 juillet 2024 dans la revue médicale Harm Reduction Journal, l’étude Increased e-cigarette use prevalence is associated with decreased smoking prevalence among US adults, vient démontrer que la cigarette électronique n’est pas une porte d’entrée vers le tabagisme.
Pour établir leur étude, les chercheurs se sont aidés des données de l’enquête nationale de santé publique américaine (NHIS) dans l’objectif d’étudier l’impact de l’usage de la cigarette électronique sur la prévalence du tabagisme aux Etats-Unis. Pour eux, l’arrivée de la e-cigarette sur le marché américain aurait pu avoir trois effets distincts.
Rapidement, l’analyse des données a démontré une nette relation entre l’augmentation de l’utilisation de la cigarette électronique et la diminution du tabagisme. L’écart est encore plus important pour la tranche d’âge des 18-34 ans, qui utilisent plus facilement une cigarette électronique que des personnes plus âgées. L’étude suggère d’ailleurs que les jeunes seraient plus à même de fumer non pas parce qu’ils utilisent une cigarette électronique, mais à cause de propensions existantes, notamment sociales ou environnementales. Il est également souligné que le tabagisme n’a pas augmenté chez les jeunes depuis l’arrivée de la cigarette électronique :
“Des recherches à l’échelle de la population similaires à la présente étude ont révélé, contrairement à la prédiction des effets d’entrée, que la prévalence du tabagisme chez les adolescents a connu une baisse accélérée à mesure que l’utilisation de la cigarette électronique a augmenté, et est restée à des niveaux historiquement bas dans les dernières données de l’Enquête nationale sur le tabagisme chez les jeunes”.
Si le tabagisme a diminué aux Etats-Unis, ce n’est pas uniquement dûe à l’arrivée de la cigarette électronique. Cette baisse peut également être associée aux mesures préventives mises en place par le pays comme la campagne Tips par exemple, ou encore l’augmentation de l’âge légal pour acquérir des produits du tabac.
Néanmoins, cette étude démontre fermement que la cigarette électronique n’est pas une porte d’entrée vers le tabagisme, et que la théorie de l’effet passerelle n’est pas vérifiée : “Si un tel effet passerelle net était présent, la prévalence du tabagisme observée à l’ère de la cigarette électronique serait alors identique ou supérieure à celle attendue sur la base des tendances antérieures à l’ère de la cigarette électronique. Autrement dit, les corrélations seraient nulles ou négatives, plutôt que les corrélations fortement et significativement positives que nous avons observées.”
Source : https://harmreductionjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12954-024-01056-0
Publié dans : La vape en général
Articles suggérés
La Thérapie Cognitivo-Comportementale pour arrêter de fumer et vapoter
Lire l'article