Qu'est-ce qu'un e-liquide ?


Les liquides de cigarette électroniques, appelés e-liquides, sont un des composants principaux du vapotage. C’est simplement eux qui permettent d’avoir de la vapeur et du goût lorsque l’on vapote, ainsi que de la nicotine selon le choix de la personne. Si des centaines de goûts différents existent, savez-vous exactement de quoi ils sont composés ?

La composition d’un e-liquide

Avant tout, la base

Un e-liquide est composé de différentes substances qui ont toutes leur intérêt dans le mélange. Avant tout, une base est utilisée pour la conception de ces liquides. Celle-ci se compose de deux éléments : le Propylène Glycol (ou PG) et la Glycérine Végétale (ou VG).

Le Propylène Glycol

Le PG, comme aiment l’appeler les vapoteurs, est un composé alimentaire générant une vapeur assez fine, légère et de basse température. Dans un e-liquide, son utilité est de restituer correctement les arômes présents. Tout en fluidifiant le mélange, il permet de favoriser le “ hit “ lorsqu’il est associé à de la nicotine. Pour le détail, ce composé est également utilisé dans l’industrie cosmétique, médicale et alimentaire.

La Glycérine Végétale

Comme le PG, la VG est un composé alimentaire classique. Lorsqu’elle est utilisée dans une cigarette électronique, elle crée abondamment une vapeur assez dense. Ce procédé permet de simuler la fumée d’une cigarette traditionnelle. La VG produit également un goût sucré tout en atténuant l’effet piquant du PG. La glycérine végétale n’est autre qu’un composé d’origine naturelle utilisé dans une grande variété de produits alimentaires, elle est également nommée “ additif E422 “ en Europe.

Une alternative au PG : le Végétol

Si vous êtes allergique ou que vous ne supportez pas le PG, il est intéressant de savoir qu’une alternative a récemment vu le jour. Nommé Végétol, cet ingrédient est exclusivement d'origine végétale. Il est utilisé en nutrition et est garanti sans gluten et sans allergène alimentaire. En bref, le Végétol n’irrite pas la bouche ou les voies respiratoires, ne propose pas trop de vapeur, abîme moins les résistances et demande moins de puissance à votre batterie. En effet, ce composant nécessite moins de chaleur pour être utilisé. Ce composant est proche du PG mais s’éloigne de ses “ effets secondaires “. Le Végétol propose également un autre avantage, c’est celui de mieux amener la nicotine au cerveau.

Ensuite, les autres composants (additifs)

Arômes alimentaires

En plus de cette base conséquente (généralement 80 à 90% du liquide), d’autres éléments sont utilisés dans les e-liquides pour cigarettes électroniques, ils sont d’ailleurs également appelés des additifs. Le second plus important, après ladite base, c’est l’arôme alimentaire qui crée le goût. Représentant entre 3 à 15% d’un liquide, il apporte toute la saveur et peut être composé de matières naturelles, synthétiques ou les deux. Son but est de reproduire au mieux possible le goût recherché, qu’il s’agisse de tabac, de fruits ou de cocktails.

Un e-liquide peut s’arrêter là, nous avons les deux principaux éléments : la base et l’arôme. C’est exactement ce qui fait un liquide de cigarette électronique, le reste n’étant pas indispensable. Néanmoins, la plupart des e-liquides sont constitués de 3 autres éléments.

Eau et alcool

Ces deux éléments ne sont pas toujours présents dans un e-liquide, en fonction du choix du fabriquant. L’eau et l’alcool constituent chacun entre 0 et 5% d’un liquide, ils peuvent donc être totalement absents. Le rôle de l’eau ici est de fluidifier le tout, la VG étant relativement épaisse. L’alcool éthylique est utilisé comme exhausteur de goût et permet aux mélanges d’être plus homogènes. Il est également utilisé pour favoriser le “ hit “.

La nicotine

Si beaucoup de personnes la voient comme dangereuse, elle n’est au final pas plus nocive que la caféine. Il faut évidemment l’utiliser avec modération, d’où sa faible présence dans des cigarettes traditionnelles ou dans les e-liquides. Au sein du mélange, elle est habituellement présente sous forme liquide. Elle a un effet stimulant, addictif et est à l’origine du “ hit “.

Les dangers des e-liquides

Les composants des e-liquides portent parfois à discussions, certains affirment qu’ils sont dangereux. En 2018, des études ont été menées et informent qu’aucun danger important n’existe à faible dose. Le PG nécessite de très fortes doses pour entraîner des effets toxiques, sur les reins par exemple. Le contact direct avec la peau ou les yeux peut également être irritant. Pour la vape, la concentration dans les e-liquides est trop faible pour être dangereuse même s’il est préférable d’éviter les contacts avec la peau.

Du côté de la VG, elle est souvent utilisée dans des médicaments, de la cosmétique, dans l’alimentation ou encore dans le vin. Sa seule utilisation pouvant paraître dangereuse est dans l’antigel (pour véhicules). Mais en règle général, il ne s’agit pas d’un composant dangereux.

Différentes nicotines et différents taux

Classique et sel de nicotine

La nicotine classique présente dans la majorité des e-liquides est une nicotine dite “ pure “. Elle est facilement assimilable par le corps et a un effet durable sur l’organisme. Néanmoins, elle se propage plus lentement que la nicotine présente dans les cigarettes traditionnelles. Il faut environ 10 secondes à la nicotine d’une cigarette pour atteindre le cerveau contre 10 minutes de vapotage pour le même résultat.

Mais un autre type de nicotine existe : le sel de nicotine. Présent naturellement dans les feuilles de tabac, ce sel de nicotine arrive quant à lui plus rapidement au cerveau. Les débutants rencontrent donc moins de difficultés lors de leurs premières vapes, les sensations étant proches du tabac. Qui plus est, ceux-ci proposent un hit plus doux, permettant d’utiliser des taux un peu plus élevés. Il s’agit néanmoins d’un facteur pouvant en rebuter quelques uns, frileux à l’idée d’augmenter leur dosage de nicotine.

Il s’agit également d’une bonne solution pour les personnes qui alternent entre tabac et vapotage. Dans la plupart des cas, ceux qui continuent à fumer des cigarettes traditionnelles le font pour une raison simple : le vapotage ne leur procure pas les effets assez rapidement lors d’un coup de stress, ou lorsqu’ils n’ont pas beaucoup de temps. Ce sel de nicotine peut donc leur permettre de vapoter tout en gardant les effets désirés de la nicotine.

Attention cependant, la concentration de nicotine est plus élevée dans le sel de nicotine, il est donc préférable d’utiliser des clearomiseurs pensés pour la vape indirecte. Avec un matériel trop puissant, il est possible que vous surdosiez votre nicotine et que cela ait un effet néfaste.

Les différents dosages

Qu’il s’agisse de nicotine simple ou de sel de nicotine, les deux ont des dosages différents de nicotine. Calculés en mg/ml (milligrammes par millilitres), ils proposent tout de même des taux “ classiques “ différents. La nicotine traditionnelle est disponible en règle général à ces taux :

  • 3 mg/ml
  • 6 mg/ml
  • 12 mg/ml
  • 18 mg/ml

Des variantes peuvent exister, comme 5 mg/ml, 11 mg/ml ou encore 19,6 mg/ml. Le sel de nicotine quant à lui dispose de taux différents, souvent les deux mêmes :

  • 10 mg/ml
  • 20 mg/ml

Pour lui également, des variantes à 18 mg/ml ou 19 mg/ml existent. Un nombre de taux restreint vous permettant de les mélanger afin d'obtenir le dosage souhaité. Dans les deux cas, la quasi majorité des e-liquides proposent des déclinaisons en 0 mg/ml, soit sans aucune nicotine. Ce taux peut-être utilisé en fin de sevrage, ou pour mélanger différents taux qui ne sont pas proposés à la vente. Si par exemple vous voulez un e-liquide d’environ 15 mg/ml, vous pouvez mélanger du 12 mg/ml avec du 18 mg/ml. De même si vous désirez un e-liquide au sel de nicotine à un taux de 5 mg/ml, il suffit de mélanger du 0 mg/ml à du 10 mg/ml.

Des centaines de goûts différents

Certainement la grande force de la cigarette électronique : des centaines de goûts différents existent. Parfois des classiques, comme le tabac ou certains dérivés de tabac (mentholé, fruité, gourmand) et parfois d’autres types de goûts. Certaines saveurs sont directement basées sur des goûts uniquement mentholés ou uniquement fruités, mais beaucoup sont mixés. Nous pouvons parler par exemple du Red Astaire de T-Juice, qui propose un mix entre fruits rouges, anis et menthol. Des liquides dits gourmands existent également, comme le Cherry Cola de Dlice.

En règle général, les liquides aux arômes de tabac sont les plus vapotés. Plusieurs raisons existent pour ce constat : les débutants préfèrent rester sur un goût qu’ils connaissent et cela augmente les chances de réussir leur transition. D’autres ne cherchent pas d’excentricité ou ont peur d’acheter des liquides qui ne leur plaisent pas. Néanmoins, les liquides mentholés ou aux fruits rouges sont également très prisés. Nous vous parlions du Red Astaire, c’est un très bon exemple de liquide réputé.

La législation française

Depuis le 1er janvier 2017, la législation française inclut différents aspects de la TPD, autrement dit la “ Tobacco Products Directive “. Si le nom ne concerne que le tabac, la cigarette électronique a été incluse dans cela pour différents aspect : la nicotine présente, l’inhalation et même le geste de fumer. En France, plusieurs réglementations ont été mises en place depuis le 1er janvier 2017 dans le cadre de la loi santé. Nous ne parlerons ici que de celles concernant les e-liquides.

  • Les flacons contenant de la nicotine ne doivent contenir que 10ml de e-liquide au maximum. Le taux de nicotine quant à lui ne doit pas dépasser les 20mg/ml.
  • Ces mêmes flacons doivent disposer d’une sécurité enfant.
  • Un message sanitaire doit obligatoirement être affiché sur les flacons. Sur vos liquides achetés après le 1er janvier 2017, vous pouvez lire le message suivant : “ La nicotine contenue dans ce produit crée une forte dépendance. Son utilisation par les non-fumeurs n’est pas recommandée “.
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